À en croire Air Canada, la grève de quelque 4 000 de ses employés n’aura aucun impact sur les voyageurs. La réalité, par contre, risque d’être tout autre si l’on en croit le syndicat.
«Confusion», «turbulences», voire «chaos», ne sont que quelques uns des mots qu’a utilisé Marcel Rondeau, le porte-aprole du syndicat des Travailleurs et travailleuses de l'automobile (TCA) pour décrire ce qui pourrait attendre les clients d’Air Canada dans neuf aéroports du pays, dès minuit ce soir.
Vendredi, le syndicat des TCA a prévenu qu’à défaut d’une entente avec Air Canada, les 4 000 employés syndiqués déclencheront la grève. Malgré quelques progrès au cours de la fin de semaine, la grève menace toujours le principal transporteur aérien au pays.
Si elle devait être déclenchée, cette interruption de travail touchera directement les centres téléphoniques d’Air Canada, de même que les activités d’embarquement et d'enregistrement des passagers et de leur bagages de neufs principaux aéroports du pays, dont Montréal-Trudeau. Outre l’aéroport de Dorval, ces aéroports sont Toronto-Pearson, Vancouver, Ottawa, Calgary, Edmonton, Winnipeg, Halifax et St.John’s.
Porter et WestJet en profitent
La situation inquiète les clients d'Air Canada. À tel point, que WestJet et Porter Airlines nous ont tous deux confirmé une augmentation significative du nombre d'appels d'information pour des achats de dernières minutes.
«Nous avons remarqué une hausse des ventes de sièges et des appels d'information, dit Robert Palmer, porte-parole de WestJet, ajoutant s'attendre à ce que cette situation se poursuive.
«La même chose s'était produite, il y a quelques années, lors de moyens de pression des employés de Via Rail», se souvient pour sa part, Brad Cicero, porte-parole de Porter Airlines.
Air Canada rassure
Pendant ce temps, tâchant de se faire rassurante, Air Canada continue de répéter à sa clientèle que l’ensemble de ses vols seront maintenus, suggérant d’un même souffle aux voyageurs de prendre le temps de se familiariser avant le départ à l’aéroport avec les outils libre-service d'enregistrement et de réservation.Des informations sont disponibles sur le site Internet du transporteur afin d'éviter les files d'attente aux bornes d'enregistrement et d'étiquetage dans neuf aéroports au pays.À ceux qui craindrait de se buter à une ligne de piquetage à leur entrée à l’aéroport, Air Canada rappelle à sa clientèle que les activités syndicales sont réglementées de manière à s'assurer que les piquets de grève ne perturbent pas les activités normales d’une entreprise.Comme en 1998?
Aéroports de Montréal (ADM), l’administration aéroportuaire de l’aéroport Montréal-Trudeau, rencontrait la direction d’Air Canada, cet après-midi, afin de convenir des meilleures mesures à prendre afin de faciliter la fluidité des passagers aux comptoirs d’enregistrement et à l’embarquement. Refusant de nous en dire d'avantage sur les préparatifs, sa porte-parole, Stéphanie Lepage, nous a référé à Air Canada.
La dernière grève importante d’Air Canada date de 1998, dans un conflit qui l’opposait à ses pilotes. Cette grève avait paralysé les activités de la compagnie pendant 13 jours, perturbant sérieusement le transport aérien de l’ensemble du pays.
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