Les élus à Ottawa ont entamé l'étude du projet de loi spéciale pour forcer les 3800 employés du service à la clientèle et des ventes d'Air Canada à reprendre le travail.
Mardi, la ministre du Travail, Lisa Raitt, a déposé un avis de projet de loi spéciale pour mettre fin à la grève. Le texte pourrait être adopté au milieu de la semaine prochaine si Air Canada et le syndicat ne parviennent pas à s'entendre.
La ministre Raitt a justifié l'intention d'Ottawa d'intervenir dans ce conflit de travail en raison « des conséquences de cette grève sur la reprise économique qui est encore fragile, et sur les Canadiens ».
Les députés néo-démocrates et libéraux s'opposent à cette loi et souhaitent plutôt le respect du droit à la grève.
L'impasse persiste entre le transporteur et le syndicat qui n'ont eu aucune rencontre formelle mercredi. Outre des retards et des délais d'attente plus longs qu'à la normale, la grève a pour le moment peu d'impact sur les opérations du transporteur.
Le régime de retraite en cause
Le principal point en litige entre Air Canada et son syndicat des Travailleurs canadiens de l'automobile est le régime de retraite. Le syndicat avance que la partie patronale exige des concessions qui pourraient réduire d'au moins 40 % le fonds de retraite des agents de réservation et du service à la clientèle.